Vraiment un
homme à
Sangatte
Extrait
de
Presse
Les histoires de Lancelot Hamelin sont ancrées dans un réel
complexe, aux repères en miettes et aux enjeux piégés : le nôtre. Tout
l'intérêt de la pièce de Lancelot Hamelin se situe là, à la charnière
de l'intime et du politique, dans ces personnages-symptômes d'une
névrose française. C'est un théâtre à forte charge réaliste, doublé de
ses dimensions psychique et mythique. En attendant, Lancelot Hamelin,
qui pense "qu'on ne peut plus faire du théâtre politique comme au temps
de Pasolini et de Fassbinder", scrute avec une lucidité bienvenue une
France dans un drôle d'état.
Fabienne Darge / Le Monde.
Lancelot Hamelin
Vraiment un homme à Sangatte
Préface de Hélène Cixous
ISBN 978-2-916834-25-2
112 pages 12 euros
Sangatte était une île, une ville, une cathédrale sur la colline, un
sanctuaire violé. Depuis les grilles de Sangatte on voyait luire là-bas
la lèvre pâle de l’Angleterre. Avant l’anéantissement, dès le premier
grillage, et les premiers arrivants, Sangatte fut toujours déjà
mythologique. On y vient des grands lointains du monde. Ici, nous fait
entendre Lancelot Hamelin, c’est, naturellement surnaturel, le Théâtre
de l’Amour et de la Mort, de l’imminence de la mort donc de l’urgence
de l’Amour. Une pureté s’exhale des âmes et des corps, une chaussette
rouge devient inoubliable. Changé en mouette le poète, et la mouette
changée en poète, accompagnent dans les rues et les chambres d’hôtel le
dernier homme et la dernière femme.
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