Verticale
De Fureur
Extrait
de
Presse
Stéphanie Marchais nous offre ici
un curieux personnage, unique narrateur d'un récit qui se voudrait de
rédemption et a des allures d'acte d'accusation. Tout en se confessant,
Brasov tente d'attirer les sympathies du lecteur mais y arrive-t-il
vraiment ? Pas si sûr, car loin d'assumer ses actes et de faire preuve
d'une certaine forme de courage, même au profit d'une cause laide, le
bonhomme préfère s'apitoyer sur son sort au fil des pages et c'est ce
qui empèche, sans doute de s'y attacher. Toutefois, reconnaissons-le,
l'empathie est là malgré tout. (...) Le procédé de la confession-pardon
annonce de vengeance marche très bien. D'autant plus que l'écriture de
Stéphanie Marchais est vive et agréable à lire. Brasov est un monstre
qui ne demande pas pardon mais tente de se pardonner à lui même, sous
l'oeil d'une tombe muette, symbole de toutes ces victimes juives
pendant le conflit. Avec des digressions, des retours en arrière et des
justifications à outrance, il entraine le lecteur avec lui car, tôt ou
tard, survient la réflexion "le comprenons-nous ?". Et ça, c 'est tout
de même dérangeant ! C'est là que réside l'un des tours de force du
livre, dans cette façon de repousser les limites de notre humanité. A
découvrir !
Sahkti Zaziweb
Stéphanie Marchais
VERTICALE DE FUREUR
Préface de Benjamin Dupré
80 pages, 10 Euros,
ISBN 978-2-916834-06-1
De quoi s'agit-il ? De
l'histoire d'un tortionnaire ordinaire, sans
doute. Puisque le banal, le ciment administratif et la tiède somnolence
des foules sont le ferment des plus beaux spécimens de monstres qui
peuvent alors commettre tranquillement et au su de chacun
l'insoutenable. L'insoutenable ainsi qu'une besogne à la petite
semaine, participant d'énormes rouages protocolaires qui les dépassent,
minimisent et, il leur semble, justifient leurs méfaits commis sous le
couvert de la norme. Oui, il est certain que Verticale de Fureur nous
conte avec un naturel effroyable comment l'abjection vient à nous par
les plus courants appareils et l'indifférence du quotidien. Mais pas
seulement. Le noir récit de Milan Brasov propose encore d'avantage une
exploration de la genèse de l'horreur qui prend nécessairement sa
source dans l'histoire familiale, l'éducation et plus généralement
l'enfance, siège de toutes phobie.
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UN EXTRAIT