In Hora Mortis
Extrait
de
Presse
Chaque monologue de ce cycle est une prise de corps et de langue
déterminée par la manière dont chacun à perçut sa naissance. Leur
langue est le reflet de l'expérience qui les a condamnés dès avant que
cela commence, avant même que ça parle.
Chartreuse.org
Karol
Tillier
In Hora Mortis suivi de La mince
Préface de Sylvie Montlahuc
ISBN 978-2-916834-28-3
112 pages 12 euros
L’ avorton, la
«pisseuse» d’In Hora
Mortis lutte à la vie à la mort
avec sa génitrice. Récit de naissance à nouveau, couturé par le feu et
la glace. La glace dont cette enfant pas comme les autres, parce que ne
ressemblant pas à l’image désirée, s’est fait un rempart. Faudrait
grandir contre. Contre une mère ogresse, omnipotente, obscène,
délétère. Le feu qui embrase chacun de leurs gestes. En rien aimable,
la mère, en rien aimable, la fille, deux pestes, l’épidémie n’épargne
ni le bourreau ni la victime. L’imagier se fait plus agressif, le
bestiaire, faune parasitaire. Pou, puce, punaise, ver… ça pique, ça
suce, ça mord, ça ronge. «Les caresses qui manquent à l’enfant le
dévorent.» Cronos féminin dépeçant sa mère, Abraham femelle sacrifiant
sa fille, résurgence de Bathory, la comtesse sanglante. La liste des
sévices qu’elles se réservent l’une à l’autre, n’a rien à envier au
Jardin des supplices.
Récit de possession, et son exorcisme corollaire. La démesure tient de
l’hybris, la catharsis en sus. Quant à Dieu dans tout ça, il «cultive
son oisiveté».
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UN EXTRAIT